Cinq personnages débarquent en 1910 à Ellis Island : Donato et sa fille Emilia, deux italiens qui surmontent un deuil ; Esther, une arménienne qui fuit son pays et rêve de se lancer dans la mode ; Gabor, un violoniste qui fuit avec son clan ses conditions de vie européennes ; Hazel, jeune prostituée rêveuse et lectrice. Ils ont tous de bonnes raisons de quitter leur pays. Et nous les découvrons à travers l’objectif du photographe Andrew Jónsson, lui aussi fils d’émigré – car qui ne l’est pas au fond ?
Récit intime et universel à la fois qui sonde l’âme humaine comme sait le faire Jeanne Benameur. L’écriture de l’auteure de Profane et de Les Insurrections Singulières (deux anciens coups de cœur de vos libraires) est toujours si belle, aérienne et poétique que l’on voudrait garder certaines phrases avec soi.
« Les émigrants ne cherchent pas à conquérir des territoires, ils cherchent à conquérir le plus profond d’eux-mêmes parce qu’il n’y a pas d’autre façon de vivre lorsqu’on quitte tout. »
- Ceux qui partent, Jeanne Benameur, Éditions Actes Sud, Parution : 21 Août 2019, 21€