LE SOMMET DES DIEUX, Baku Yumemakura, éditions Paulsen

« Il n’y a pas de réponse au sommet. Le sommet reste silencieux. […] Si les hommes gravissent les montagnes, c’est peut-être parce que, d’en bas, ils regardent les cimes avec un sentiment de recueillement et de vénération. Le sommet appartient au ciel, mais à l’instant où on le foule, la Terre en reprend possession. »

Au retour d’une ascension ratée dans l’Himalaya, le photographe et alpiniste japonais Makoto Fukamachi erre dans les ruelles tortueuses de Katmandou. Dans le capharnaüm d’une échoppe de matériel d’alpinisme de seconde main, un objet particulier attire son regard : un ancien modèle d’appareil photo, datant visiblement des années 1920, qu’il achète pour une somme modique. L’imagination de Fukamachi, fin connaisseur de l’histoire de l’himalayisme, s’emballe instantanément : et si cet appareil avait appartenu au légendaire George Mallory, disparu sur l’Everest en 1924, sans que personne puisse savoir s’il en avait conquis le sommet ? L’appareil est vide, mais si Fukamachi en retrouvait la pellicule, il serait en mesure de résoudre le plus ancien et le plus lancinant mystère de l’alpinisme. En se renseignant auprès du marchand, il découvre l’identité de l’homme qui lui a apporté cette véritable relique : un Japonais ombrageux, connu sous le nom de Bikhâlu-Sanp, « serpent venimeux » en népali, qui partage depuis quelques années le quotidien ascétique des Sherpa dans la vallée de Katmandou. Mais Fukamachi pose trop de questions, et sa curiosité va susciter autour de l’appareil beaucoup de convoitises…

Connu des lecteurs français par son adaptation en manga par Jirō Taniguchi, Le Sommet des Dieux commence comme une enquête pour mieux se muer en véritable roman de montagne. Au cours de sa quête pour résoudre le « mystère Mallory », Fukamachi va vite être happé par sa fascination pour la montagne, et la passion violente, exclusive, qu’elle exerce sur les hommes qui cherchent à la gravir ne tardera pas à le contaminer. Le tout à l’ombre colossale du Sagarmatha, ce sommet des Dieux, ce Dieu des sommets, qui réclame sans cesse son tribut à quiconque ose se mesurer à lui… Pour sa première édition française, les éditions Paulsen proposent ce classique japonais brillamment traduit par Corinne Atlan dans une magnifique édition reliée : une belle manière d’accéder au toit du monde !

  • Le Sommet des Dieux, Baku Yumemakura, Éditions Paulsen, Parution : 10 Octobre 2024, 35.00€
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