Cher M. Toulmé,
Je prends la plume alors que je viens de terminer la lecture de votre dernière bande dessinée, Suzette ou le grand amour. Je ne pense pas être particulièrement émotif, mais une fois encore, car ce fut également le cas pour vos précédents albums – je ne me permettrais pas de vous en faire part s’il s’agissait d’un incident isolé – , votre récit bouleversant et profondément humain m’a fait pleurer à chaudes larmes. Je pense donc pouvoir m’exprimer au nom de l’ensemble de votre lectorat en vous demandant de bien vouloir être, à l’avenir, un peu moins émouvant. La France ne peut se permettre de sangloter à chacune de vos parutions, quand bien même vous y évoqueriez avec beaucoup de justesse, comme c’est le cas à travers l’histoire de Suzette, les thématiques du vieillissement, du deuil, et de la vie qui l’emporte malgré tout, tout en développant un propos poignant et transgénérationnel sur l’amour et la féminité.
Dans le cas contraire, peut-être votre éditeur serait-il inspiré de publier vos prochains albums sous un format plastifié, qui rendrait votre trait délicat imperméable aux larmes de vos lecteurs?
En espérant que vous tiendrez compte des doléances d’un lecteur aux yeux rougis, je vous exprime mon enthousiasme le plus sincère et vous remercie pour ce beau moment passé en compagnie de vos personnages. Je tiens à préciser que si vous choisissiez de persister malgré tout dans la voie des larmes, c’est avec un immense plaisir que je pleurnicherai à nouveau en lisant vos prochaines bandes dessinées.
Cordialement,
Clément
- Suzette ou le grand amour, Fabien Toulmé, Éditions Delcourt, Parution : 02 Juin 2021, 29.95€
Cher Clément,
L’éditeur de Fabien Toulmé prend bonne note de votre demande.
Et vous remercie infiniment pour cette chronique qui nous a également procuré de belles émotions.
Nous avons eu grand plaisir à la partager ce matin.
A notre tour de vous remercier pour cette lecture enthousiasmante.
A bientôt,
Yannick Lejeune