Après le génialissime Tokyo Vice où Jake Adelstein retraçait dix années de sa vie dans un journal japonais, l’auteur revient avec Le Dernier des Yakuzas toujours aux éditions indépendantes Marchialy.
Jake s’intéresse cette fois-ci plus particulièrement à son garde du corps nommé Saigo au parcours plus que chaotique. D’abord motard et fauteur de trouble, le personnage (bien réel) va glisser doucement mais sûrement dans un gang de yakuzas. C’est une fois de plus l’occasion pour l’auteur de nous initier à cette part sombre du pays entre gangs, drogue, magouilles mafieuses et univers carcéral.
Loin d’être redondant avec Tokyo Vice, cet ouvrage Le Dernier des Yakuzas va plus loin encore puisqu’il propose cette fois d’explorer le sujet vu de l’intérieur. Si le récit est moins personnel bien évidemment, il n’en est pas moins passionnant. L’histoire de Saigo s’étend sur plusieurs dizaines d’années et est l’occasion de revenir aux origines des yakuzas modernes. Jake Adelstein nous dresse ici un portrait sans concession de cet univers qui est – qu’on le veuille ou non – intrinsèquement lié à l’histoire du Japon.
Extrait :
« Je ne vais pas faire l’apologie des yakuzas, dis-je. Si je dois écrire quoi que ce soit, il faudra que tous les aspects soient pris en compte. »
Sa réponse me surprit.
« Je n’en attendais pas moins. »
Les éditions Marchialy ne publient que quelques livres par an et uniquement de la non-fiction. Ils apportent un soin tout particulier aussi bien au texte qu’à l’objet. On peut le constater une fois de plus avec cet ouvrage qui en plus d’être passionnant est juste magnifique !
- Le Dernier des Yakuzas, Jake Adelstein, Éditions Marchialy, 21€