Publié en 2016 par la talentueuse maison d’édition indépendante Marchialy et récemment sorti en poche chez Points, le livre de Jake Adelstein est une autobiographie construite comme un roman policier.
L’auteur a été le premier gaijin (étranger) à intégrer le Yomiuri Shimbun, un grand journal japonais. Pendant dix ans, il a collaboré avec la Police sur diverses enquêtes mêlant tueurs en série, disparitions, prostitution et bien sûr les mafias japonaises… Un jour cependant, il déniche un scoop à propos d’un Yakuza réputé pour être particulièrement dangereux. Celui-ci lui envoie alors un message très court mais assez clair : « Vous supprimez cet article ou c’est vous que l’on supprimera. »
Dans le pays du Soleil Levant – souvent considéré comme l’un des plus sûrs au monde – il y a cette part obscure méconnue que Jake Adelstein déterre pour nous. Dans Tokyo Vice, l’auteur casse bons nombres de clichés véhiculés par le cinéma concernant les Yakuzas. Il nous initie également aux mœurs de ce pays où tout est si différent de notre culture occidentale. Tokyo Vice, c’est aussi la quête personnelle d’un journaliste dont toute la vie est aliénée par son travail…
Un livre qui tient en haleine, nous poursuit longtemps après sa lecture et qui sait manier l’art de nous faire aimer des personnages imparfaits. Lecture hautement recommandée et mention spéciale pour la superbe couverture de l’édition brochée – réalisée en gravure sur bois par Marchialy.
- Broché : Tokyo Vice, Jake Adelstein, Éditions Marchialy, 21€
- Poche : Tokyo Vice, Jake Adelstein, Éditions Points, 8.40€