Nombreux sont ceux qui connaissent Helen Keller. Nombreux sont ceux qui se sont penchés sur sa vie hors du commun. Née en 1880 en Alabama, elle est touchée par une maladie infantile qui la laissera aveugle, sourde et muette à l’âge de 18 mois. Helen Keller réussira cependant à mener de brillantes études et sera la première femme handicapée à obtenir un diplôme universitaire à Harvard. Elle doit son incroyable parcours à sa force de caractère et à sa détermination mais aussi à l’entrée d’Anne Sullivan dans sa vie de petite fille. Chargée de son éducation, cette institutrice l’aidera avec grande fermeté à communiquer, à gravir une à une les étapes de la connaissance qui mèneront Helen Keller vers la destinée internationale qu’on lui connait.
Dans l’ombre de ce miraculeux et excluant duo se cache discrètement une femme, Kate Keller, la mère d’Helen.
Qui s’est un jour penché sur sa vie, sa place, ce déchirement d’être ainsi privée de son enfant ? Qui a essayé d’imaginer sa culpabilité, sa solitude, sa douleur ? Qui a pris le juste risque de réhabiliter Kate Keller et de la mettre enfin dans la lumière ?
En signant La belle lumière, Angélique Villeneuve ose se glisser avec délicatesse et discrétion dans la vie de Kate Keller. Sa plume pose un regard bienveillant qui rend vivante et existante cette femme, cette mère, trop longtemps oubliée. Elle réussit parfaitement à mêler travail de rechercher et œuvre de fiction pour offrir un roman passionnant et bouleversant.
La belle lumière est un délicat et puissant portrait en clair obscur. Il laisse imaginer le lien pudique et intense qui aurait pu naître entre Kate Keller et Angélique Villeneuve, qui une fois encore nous émeut par la force et la douceur de son écriture, de sa personne toute entière.
La belle lumière, Angélique Villeneuve, Éditions Le Passage, Parution : Août 2020, 18.00€