« C’est pour toi que j’écris. Pour sortir ta mémoire du silence auquel t’ont condamné les années de l’infamie. »
Enfant, dans la Serrania, en Espagne, Alfons Cervera se levait chaque jour aux aurores pour aider son père, boulanger, à préparer le pain. De ces longues heures passées ensemble, l’enfant devenu écrivain garde le souvenir d’un silence pesant, assourdissant. La mort du père, survenue brutalement un jour de printemps sur le Paseo de los Chopos, le laisse seul face à l’énigme d’un homme secret, qui ne s’animait que pour déclamer des poèmes ou évoquer son passé de comédien. Un père mutique, dont les années de guerre constituent la zone d’ombre, et dont le fils tente de reconstituer le portrait à travers cette oraison funèbre poétique et fragmentaire à la deuxième personne.
Le besoin cathartique de s’adresser au père disparu se mue progressivement en une poignante méditation sur le silence, la perte et le souvenir, qui sont au cœur de la démarche de l’écrivain selon Cervera. Un texte fort, émouvant, intime et profondément humain, d’un fils à son père.
- Un Autre Monde, Alfons Cervera, La Contre-Allée, 20.00€
Merci pour le commentaire de Clément; je suis vraiment désolée de ne pas être là pour le salon jeunesse où j’aurais été ravie de revoir le duo Rachel et Yaël (en fait le voyage pour Viersen pourrait bien être annulé…)
Bien à vous toutes et tous et une grosse caresse à Apple.