LE VOLEUR D'ART, Michael Finkel, éditions Marchialy

Les éditions Marchialy ont pour objectif de ne publier que des récits vrais et authentiques dans un style proche du journalisme. On les connaît notamment pour les livres de Jake Adelstein (Tokyo Vice, Le Dernier des Yakuzas, Tokyo Detective, etc).

Dans Le Voleur d’Art, l’auteur américain Michael Finkel, journaliste de profession, enquête sur un Français : Stéphane Breitwieser.

En moins de 10 ans, Stéphane a commis plus de 250 vols dans des musées de France, de Belgique et de Suisse ! Statuettes, peintures de maître, objets de collection, pièces d’artisanat en argent : un simple couteau suisse, de la patience et un long manteau suffisent pour escamoter, au nez et à la barbe des gardiens de musées, toutes les œuvres pour lesquelles il a un coup de cœur ! Le tout est stocké minutieusement dans la chambre qu’il occupe au-dessus de chez sa mère. Car oui, Stéphane Breitwieser ne vole pas pour l’appât du gain, mais pour son unique plaisir ! Pour accomplir ses méfaits, il n’est pas seul, il est accompagné d’Anne-Catherine Kleinklaus, sa partenaire de crime et de vie. Se feront-ils prendre ? Et si oui, dans quelles circonstances ?

Michael Finkel nous livre une enquête des plus palpitantes. Loin d’être une simple accumulation de vols, Le Voleur d’Art est l’histoire d’un personnage obsessionnel, qui se laisse dévorer de plus en plus par son propre vice, prenant toujours plus de risques. L’auteur dresse un portrait psychologique de ce voleur atypique, un véritable esthète, et non un simple revendeur à la petite semaine. Comme dans beaucoup d’ouvrages des éditions Marchialy (voir aussi Le Faussaire de Salt Lake City), on apprend énormément au fil de la lecture : sur l’art, sa conservation, la psychologie, les grands vols qui ont marqué l’histoire, le syndrome de Stendhal, et bien plus encore !

Très différent d’un roman classique, ce livre ne manque jamais de rythme. Une lecture passionnante, aussi bien pour son sujet que pour sa forme !