Une magnifique planche de sciences naturelles dessinée par Adolphe Millot en guise de couverture, un étonnant premier roman pour Victor Pouchet, jeune agrégé de lettres enseignant en classes préparatoires, une maison d’édition audacieuse, Finitude, qui sait dénicher des écrivains de talent, croire en eux et les emmener très loin. Après le succès incontesté d’Olivier Bourdeaut et de son aujourd’hui célèbre En attendant Bojangles, les éditions Finitude font le brillant pari de Pourquoi les oiseaux meurent et c’est encore réussi !
Avec certainement un brin d’auto-fiction, Victor Pouchet nous emmène dans les pas d’un jeune universitaire un peu perdu dans les méandres de sa thèse et dans sa vie d’adulte débutant. Ce n’est pas de son sujet d’étude dont il va être question ici mais d’un fait divers mystérieux dont tout le monde se fiche royalement : il pleut des oiseaux morts en Normandie, à Bonsecours, petite ville où le narrateur a grandi et où vit son père dont il a peu de nouvelles. Il a alors une seule idée en tête, celle de mener l’enquête sur ce mystère ornithologique. Il décide de remonter la seine de Paris à Honfleur en embarquant à bord d’un bateau de croisière sur lequel il rencontre plus de retraités que d’étudiants… C’est le début d’un voyage marginal et initiatique, intriguant et inquiétant, loufoque et poétique avec des questions qui restent sans réponses et des réponses qui n’avaient pas de question. Le résultat, porté par une écriture élégante et pleine d’humour, est simplement jubilatoire.
Victor Pouchet-auteur ou Victor Pouchet-narrateur, les deux sont séduisants, drôles, brillants et attachants et très certainement incollables sur les oiseaux ! Pourquoi les oiseaux meurent ou comment une belle plume (sans jeu de mot facile) vous ouvre les bras d’un avenir littéraire prometteur. Bravo Monsieur Pouchet !
- Pourquoi les oiseaux meurent, Victor Pouchet, Éditions Finitude, 16.50€