AUX MARGES DU PALAIS, Marcus Malte, éditions Zulma

Il était une fois un écrivain qui ne craignait pas l’irrévérence et se plaisait à inventer des mots et des histoires foisonnantes. Il était une fois Marcus Malte et son dernier roman Aux marges du Palais, fidèlement paru aux éditions Zulma après Garden of Love, Le Garçon (Prix Femina) ou Qui se souviendra de Phily-Jo?

Cette nouvelle histoire commence au doux pays de Frzangzwe où le fossé entre nantis et fauchés ne cesse de se creuser. D’un coté la baronne et sa bande de marginaux, de l’autre l’archimaréchal qui règne avec ses zeds de camp et son premier fifrelin diplômé de la Grande École. Mais quand la jeune Aneth, élevée au Palais, rêve d’en sortir et qu’un coup d’état se prépare avec le projet de la prise de la tour F, c’est une folle révolution qui pourrait s’annoncer…

Nous voilà plongés dans cette société loufoque et imaginaire, pourtant étrangement proche de la nôtre et de ses dérives. Les personnages qui habitent cette histoire sont savoureux, ils sont aimables ou détestables, naïfs ou machiavéliques, malchanceux ou dangereux.

Fable politique ou satire sociale, Aux marges du Palais surprend, dénonce, caricature, égratigne le pouvoir et le fonctionnement de nos institutions avec malice, intelligence et inventivité.

Marcus Malte est souvent qualifié d’écrivain inclassable, il le prouve encore en cette rentrée littéraire avec un humour décapant, une gouaille jouissive, une liberté revendiquée.