Lorsque Aimée rencontre Candre Marchère, un jeune veuf pieux et riche, espoirs et doutes se mêlent. Embarquée dans un mariage arrangé doux-amer, elle se retrouve en face à face avec un homme bienveillant, au passé chargé de non-dits. Coincée entre la présence fantomatique d’Aleth, l’ancienne femme de Candre, et l’omniprésence d’Henriette, la servante, Aimée erre seule dans une demeure pour le moins inquiétante. Jusqu’à l’arrivée d’Emeline, venue donner des cours de flûte à la jeune femme, alors, la bulle éclate et le château devient le théâtre de désirs et de secrets jusqu’alors bien gardés.
Après Une bête au paradis en 2019, Cécile Coulon nous emporte une nouvelle fois dans un tourbillon, oppressant et mystérieux, comme une étreinte puis un frisson. Elle nous souffle le chaud et le froid au cœur d’une forêt aux allures de cage dorée. Une atmosphère feutrée, un son que l’on étouffe, une nature impérieuse qui nous soumet. Cécile Coulon sait rendre un lieu vivant, écrire son âme, faire corps avec lui. Un sens du rythme et du verbe, une poésie vive et honnête, une écriture organique qui ne triche pas avec les mots.
Avec Seule en sa demeure, elle nous offre un conte qui danse avec le fantastique, un récit aux allures d’Eros et Psyché, un étau qui se resserre, où le diable se cache dans les détails.
Un roman que l’on ne lâche pas jusqu’à la dernière ligne.
- Seule en sa demeure, Cécile Coulon, Éditions L’Iconoclaste, Parution : 19 Août 2021, 19.00€