Ceux du Lac se prénomment Sasho, Aki, Zoran, Marcus, Ruben, ils sont frères. Il y a aussi Naya, la petite dernière et puis il y a le père, taiseux et solitaire, Tante Marta et Moroï, le chien. Ils sont tsiganes, ils sont les Serban, ils sont une famille. Ils ont choisi de vivre à la lisière de Bucarest, dans ce coin qu’il ont fait leur, au cœur d’une nature qu’ils préservent et qui les préserve. La liberté coule dans leurs veines jusqu’à ce que les autorités roumaines leur imposent de quitter les lieux. Comment les Serban pourront-ils s’opposer, se défendre, se faire entendre ? C’est tout un équilibre et un mode de vie qui seront totalement bouleversés au mépris de la différence, de la tolérance. Mais les Serban ont d’autres ressources, d’autres secrets, d’autres quêtes, d’autres forces…
En s’inspirant d’une histoire vraie, de la culture tsigane, de la nature sauvage, Corinne Royer nous livre une fois encore un roman puissant et profondément humain. Son écriture toujours magistrale est ici empreinte d’une liberté poétique nouvelle et maîtrisée. Elle nous plonge dans d’autres cultures, d’autres règles, d’autres violences, d’autres liens. Comme dans Pleine terre ou Ce qui nous revient, elle donne voix à celles et ceux que l’on ne veut pas entendre. Elle ose s’emparer de la liberté qu’ils perdent pour porter leurs combats loin, très loin.
- Ceux du lac, Corinne Royer, éditions du Seuil , Parution : 19/08/2024, 20€
