Vania Strudel a 15 ans, une paupière qui tombe, un père taxidermiste, une mère plus qu’absente et un meilleur ami qui part en vrille. Bref, la vie ne semble être qu’une succession de pièges à contourner jusqu’à ce que Vania reçoive un mail anonyme qui lui fait l’effet d’un électrochoc : Non, elle n’est pas une banale fourmi noire parmi les autres, elle serait même plutôt du genre vive, tenace, piquante : une fourmi rouge !
Un récit d’apprentissage juste, jubilatoire et décapant, parfois impitoyable, souvent drôle.
Un roman qui parle de différence, de harcèlement, de mensonge, d’amour, d’amitié. On rit, on pleure, on se révolte, et on y croit.
La fourmi rouge est un roman que l’on a plaisir à retrouver au moindre temps libre, un roman qui se dévore. Et l’on oublierait presque que Vania Strudel est un personnage, tant on s’attache à cette jeune fille et à ses bizarreries en tous genres : elle est une héroïne unique et fascinante. Loin de n’être qu’une adolescente mal dans sa peau, Vania Strudel a une force de caractère et un second degré qui en font un personnage dense et passionnant.
Émilie Chazerand nous parle des liens que l’on bricole, de l’équilibre que l’on trouve dans le bancal, et de la beauté dans toute son imperfection. La fourmi rouge, c’est aussi un roman dans lequel se cache une des plus belles déclarations d’amour et une relation père/fille traitée avec une grande justesse.
En bref, une écriture maîtrisée, un humour intelligent et spontané dans un roman qui fourmille de détails savoureux. Définitivement, on ne ressort pas indemne de la lecture d’un roman d’Émilie Chazerand.
À découvrir dès 15ans.
- La fourmi rouge, Émilie Chazerand, Éditions Sarbacane, Parution : 23 Août 2017, 15.50€